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Tout a commencé par une enquête sur la qualité des eaux de baignade

Tout commence par un premier pas… Surfrider Europe aussi. En 1990, c’est une première pensée, suivie d’un premier geste, d’une première démarche, qui ont mené l’association là où elle est aujourd’hui. Le combat pour la protection de l’Océan a pris racine dans une action, puis un projet. Premier volet d’une série dédiée aux 30 ans de Surfrider Foundation Europe, revenons sur le combat pour un meilleur contrôle de la qualité des eaux de baignade. Tout a débuté par une première enquête épidémiologique en 1993.

    → Tout a commencé par une enquête épidémiologique.

    → Une année : été 1993 (de juin à octobre). 

    → Menée par un groupe : 75 médecins. 

    → A un endroit : le littoral aquitain. 

    → Pour un constat : le surf et la baignade peuvent rendre malade. Ce sont 638 cas qui sont étudiés concernant pour la plus grande majorité des pathologies infectieuses ORL, ophtalmologiques, pulmonaires ou digestives.

Depuis, Surfrider Europe a fait de la qualité de l’eau et de la santé des usagers, notamment dans les zones de baignade, un de ses engagements les plus importants.

Surfrider Europe manifeste à Bruxelles en 2005 pour une meilleure directive sur la qualité des eaux de baignade.

En août et décembre 1996, une manifestation et du lobbying sont organisés à Bruxelles et Strasbourg. Surfrider Europe se joint à Surfers Against Sewage pour faire entendre ses revendications auprès des parlementaires.

L’occasion est unique, il s’agit de profiter de la réunion de la commission environnement de la CEE sur le thème de la qualité des eaux de baignade pour organiser un rassemblement. Non invités aux discussions, Surfrider Europe souhaite alors faire entendre sa voix en dehors de la salle. En effet, les textes de loi sont alors relativement anciens, basés sur la Directive Européenne de 1976, et ne prévoient que des analyses bactériologiques, insuffisantes pour déterminer la qualité d’une eau de baignade. Les paramètres comme la pollution chimique, les hydrocarbures et la coloration en sont pas pris en compte. Enfin, les périodes d’analyses ne sont effectués qu’entre juin et début septembre, seulement dans les zones de baignade surveillées.


Affiche des Pavillons Noirs sur la fin de la directive de 1976, Planet Surf Initiatives, 2004.

Dix ans plus tard, en 2006, Surfrider Europe est cette fois-ci invitée à la table des discussions. En février, la publication de la nouvelle directive sur la qualité des eaux de baignade est considérée comme une victoire pour Surfrider Europe. En effet, l’obligation d’information au public sur la qualité des eaux de baignade est ajoutée dans la loi. Un durcissement des normes de qualité, quatre fois plus que l’ancienne, est également pensé, ainsi qu’une identification des sources potentielles de contamination. Cependant, la surveillance demeure réalisée uniquement lors de la saison estivale et ni la pollution chimique, ni la présence des déchets ne sont pris en compte.

En 2019, en perspective de la révision de la directive sur la qualité des eaux de baignade l’année suivante, un sondage est mené par Surfrider Europe sur l’accès à l’information concernant la qualité des eaux sur les lieux d’activités. En un mois, ce sont 980 internautes qui ont répondu de 15 pays différents. Les ¾ se sont dit moyennement, voire pas du tout, informés sur la qualité de l’eau dans laquelle ils ont l’habitude de passer du temps, un combat que mène pourtant l’organisation depuis 1996… 84% des sondés veulent également plus d’infos sur le site au moyen de panneaux explicatifs et 93% sont désireux de voir les paramètres chimiques pris en compte.

Cette année, 27 ans après avoir commencé par une enquête épidémiologique sur le littoral aquitain, Surfrider Europe est désormais membre du groupe d’experts de la Commission européenne sur les eaux de baignade pour la révision de la directive prévue à l’horizon 2020-2021. Extension de la période de surveillance, prise en compte des pratiquants d’activités nautiques, intégration de nouveaux paramètres de suivis, meilleure information et participation du public : tous ces éléments sont autant de revendications que l’association a commencé à porter et devra défendre tout au long de l’année à venir.

Dans le domaine de la qualité de l’eau des zones de baignade, vous aussi vous pouvez faire la différence et commencer à faire votre action pour une meilleure révision de la directive. En effet, une consultation publique est actuellement en cours pour s’exprimer sur cette directive et son application en Europe. La parole sera donnée aux citoyens européens. Cela commence par vous, pour vous.