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Nicolas Meyrieux sera à la marche pour l’océan samedi à Paris, retour sur son engagement en quelques questions

Nicolas Meyrieux, connu notamment pour sa série « La barbe » diffusée sur France Info et sur sa chaîne Youtube, sera à la marche pour l’océan samedi à Paris. Il nous a fait l’immense plaisir de se prêter au jeu de l’interview pour nous parler de son engagement, de son travail, et de sa passion pour l’océan et le surf.

Nicolas, peux-tu te présenter en quelques mots ?

En quelques mots : humoriste, investigation, Internet !

J’aime bien me définir comme un comédien d’investigation. J’essaie de faire rire les gens avec des sujets qui ne sont pas drôles pour les sensibiliser, souvent autour de l’écologie car pour moi c’est la seule priorité. Elle remet en cause l’existence même de l’Homme sur la planète. Notre plus grand bataille en tant qu’humain est celle contre le réchauffement climatique.

Comment est venu ton engagement en faveur de la protection de l’environnement ? 

C’est assez drôle car ça fait le lien avec Surfrider pour le coup. Ma prise de conscience ça a été le film « Océans ». J’ai vraiment pris conscience d’une part de notre lien avec l’océan : on lui doit quand même la vie ! Et d’autre part, qu’on allait tous y passer si on ne changeait pas nos comportements. C’est vraiment après avoir vu le film « Océans », où à l’époque aucun humoriste ne parlait d’écologie, que je me suis dit qu’il fallait donner du sens à ce que j’écrivais. Faire rire les gens oui, mais avec du sens.

Toute ma jeunesse j’ai également été sensibilisé à l’écologie, sans même savoir ce qu’était le mot écologie. J’ai grandi à Grenoble entre deux univers très différents, à la fois en quartier entouré de bêton et à la fois à la campagne avec le potager, les animaux, les insectes. Je suis d’ailleurs le premier témoin de la chute de la biodiversité quand je me promène dans la forêt chez mon grand-père, il y a moitié moins d’insectes par rapport à quand j’étais petit.

Et enfin, pour finir de répondre à la question, mes sports préférés sont le surf et le snowboard, des activités en plein air, qui te donnent envie de protéger ton environnement.

On sent qu’il y a une prise de conscience générale, notamment chez les jeunes, sur l’importance et de la gravité des enjeux environnementaux, ça te rend optimiste pour la suite ?

Ça dépend des sujets… (rires) Sur l’état du monde, pas tellement…

Je ne suis pas optimiste sur notre capacité à changer les choses rapidement, je pense que notre système court à sa fin. Mais en effet, là où je suis optimiste c’est en voyant les jeunes voire très jeune, collégiens, lycéens qui organisent des marches en disant, à quoi ça sert qu’on aille en cours si on n’a pas d’avenir. Ça, ça me rend optimiste car ils se posent les vraies questions. Également quand ils me demandent quels sont les métiers d’avenir pour améliorer les choses. Sur cette question pour moi c’est l’artisanat et l’agriculture, aujourd’hui on ne sait plus rien faire de nos mains. On consomme encore et encore des produits fabriqués à partir de pétrole, sauf que l’on en a bientôt plus et qu’il va falloir revenir à des choses essentielles. Repenser notre système.

Le 8 juin c’est la marche pour l’océan, un mot à faire passer à cette jeunesse, et au moins jeunes également ?

Il y a une chose qu’on oublie trop souvent quand on parle d’écologie, surtout quand on habite en ville, c’est l’océan. On dit souvent que l’Amazonie c’est le poumon de la planète alors qu’en réalité c’est l’océan qui produit la majorité de notre oxygène. Sauf qu’aujourd’hui, on le considère comme la poubelle du monde. L’océan s’acidifie, le phytoplancton meurt, et si l’océan meurt on meurt aussi. Il ne faut pas l’oublier on vient de l’océan ! 80% des déchets qui arrivent dans l’océan proviennent des villes donc on est tous concernés et on doit tous se mobiliser. Donc rendez-vous à Paris le 8 juin pour la marche !

Vous aurez compris le message, on se donne tous rendez-vous le 8 juin à Paris pour défendre nos océans. Retrouvez toutes les informations sur l’événement  Facebook


Et un grand merci à Nicolas de nous avoir accordé cette interview et pour son engagement au quotidien dans la préservation de notre planète et de notre océan !