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Qualité des eaux : l’heure de vérité a sonné

Surfrider Europe se bat depuis ses débuts pour une meilleure qualité des eaux de baignade, un des trois secteurs d’intervention sur lesquels l’association agit au quotidien. Afin de renforcer son expertise sur le sujet et de pouvoir influencer les décideurs publics à prendre les mesures adaptées encadrant la réglementation sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade, Surfrider Europe a mené cet été un sondage auprès des citoyens, baigneurs et pratiquants d’activités nautiques sur leurs usages à l’eau et leurs témoignages concernant une éventuelle contamination. 



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Votre pratique a-t-elle un impact sur votre santé ? 

La réponse est complexe mais malheureusement il se peut que votre pratique ou votre baignade ait un lien direct avec votre état de santé. Au-delà de la pratique, c’est le milieu dans lequel elle est réalisée qui peut être nocif. Les résultats du questionnaire mettent une nouvelle fois en avant l’importance de la pollution marine et son impact sur la santé des usagers de l’Océan.  

Le sondage, destiné aux pratiquants d’activités nautiques en tout genre, a récolté 1770 réponses. Parmi ces répondants, une majorité de baigneur·se·s et surfeur·se·s mais aussi plongeur·se·s, bodysurfeur·se·s, kitesurfeur·se·s, paddleur·se·s, windsurfeur·se·s ou encore kayakistes. Représentatif de la diversité des plaisirs que peut procurer l’Océan, il met en avant l’importance citoyenne de le préserver et de surveiller la qualité des eaux avec plus d’attention.  

Toutes activités nautiques confondues et peu importe le temps passé dans l’eau à chaque session, 37% des répondants disent avoir déjà été malades après une session. Otite, problème cutané et gastro-entérite ressortent comme les trois maladies les plus fréquentes recensées en cas de baignade dans une eau de mauvaise qualité d’après les témoignages.

Surfrider Europe agit depuis de nombreuses années pour préserver la santé des usagers de la mer en s’attaquant à la source des problèmes de contamination. Pour cela, un arrêté interdisant la baignade et les activités nautiques lors d’un épisode pluvieux par exemple n’est certainement pas suffisant ! Des mesures importantes de gestion et d’amélioration doivent être mises en place de façon concrète. De plus, des enquêtes systématiques sur le terrain pourraient répondre aux attentes des usagers de la mer et des collectivités locales. 

Une révision pour une meilleure surveillance 

La qualité de l’eau est un sujet préoccupant pour grand nombre de citoyens et beaucoup d’entre eux souhaitent que les bonnes décisions soient prises, pour leur santé et celle de l’environnement. En effet, 74% des répondants au sondage trouvent que l’eau du spot où ils se rendent le plus régulièrement se dégrade. Une pollution de plus en plus au cœur des préoccupations des usagers de la mer, qui rend nécessaire la révision de la directive relative à la surveillance de la qualité des eaux de baignade, prévue d’ici 2021.  

A l’occasion de la révision de la directive et en s’appuyant sur les résultats des 1770 répondants, Surfrider Foundation Europe enrichit son plaidoyer pour faire entendre la voix des citoyens européens et fait émerger plusieurs revendications :  

– Rendre l’information plus large et plus accessible pour les usagers  

– Étendre les paramètres contrôlés en intégrant les pollutions physiques (déchets), chimiques (hydrocarbures, cosmétiques, médicaments…) et environnementales (algues toxiques…) car aujourd’hui, seule la pollution bactériologique est contrôlée lors des périodes de surveillance.   

– Anticiper les risques sanitaires et environnementaux : ceci peut être fait en investissant dans la recherche et le développement de techniques novatrices, afin d’augmenter la fréquence et la rapidité des analyses.  

– Développer des plans d’actions efficaces à suivre en situation de crise en améliorant la connaissance sur les pollutions, les risques sanitaires associés et les moyens de lutter contre.  

Étendre les zones et périodes de surveillance au-delà des zones de baignade et avant et après la saison balnéaire. Aujourd’hui, celle-ci n’est généralement réalisée que pendant les mois de juillet et août. Or, 78% des répondants au sondage disent se rendre à l’eau hors de cette période. 

A l’aube de la révision de cette directive, les données récoltées vont permettre à Surfrider Europe de donner du poids à ces revendications. En effet, bien que la qualité des eaux de baignade tende à s’améliorer en Europe si on en croit le dernier rapport annuel de l’Agence Européenne pour l’Environnement, les témoignages issus du questionnaire montrent encore l’importance d’agir ! Baigneur·se·s, surfeur·se·s, plongeur·se·s (…) sont tous concernés. Les pratiques évoluent… les réglementations aussi !

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