Skip to main content

Qualité des eaux : pour un changement de réglementation au niveau européen

Depuis plus de vingt ans, Surfrider Foundation Europe développe une expertise sur la qualité des eaux de baignade. Afin de veiller à la santé de l’ensemble des usagers, baigneurs mais aussi pratiquants d’activités nautiques, l’association a assuré pendant une quinzaine d’années des suivis sanitaires et environnementaux réguliers avant de désormais se concentrer uniquement sur les zones présentant un risque élevé de pollution. Aujourd’hui, cette connaissance du terrain vient enrichir un travail de plaidoyer politique qui, à l’occasion de la révision de la directive sur la gestion de la qualité des eaux de baignade, s’attachera à faire entendre la voix des citoyens européens.



Ce que veulent les citoyens

En juin dernier, Surfrider Foundation Europe se proposait de recueillir l’avis de sa communauté sur l’accès à l’information concernant la qualité des eaux sur les lieux d’activités. L’objectif du sondage était de consolider, à travers un processus participatif, l’expertise de Surfrider sur ces enjeux de santé publique afin d’en améliorer la transparence. Au terme d’un mois de consultation, ce sont au total 980 internautes originaires de 15 pays différents qui se sont exprimés, de quoi garantir la représentativité des résultats obtenus.

Parmi ces 980 participants, trois quarts se sont dit « moyennement », voire « pas du tout » informés de la qualité de l’eau dans laquelle ils ont pour habitude de passer du temps. 84 % ont répondu vouloir avoir davantage accès à des informations sur site directement au moyen de panneaux explicatifs, et environ 60 % ont émis le souhait que celles-ci soient aussi consultables sur internet via ordinateur ou smartphone, ce qui n’est souvent pas le cas
.

Autre résultat intéressant, alors que la réglementation européenne oblige les communes à vérifier la pollution bactériologique de leurs eaux de baignade, 93% des personnes sondées se sont dit désireuses de voir les paramètres chimiques également pris en compte. Et pour 4 participants sur 5, la présence dans l’eau de déchets aquatiques et d’algues toxiques devrait être tout autant contrôlée.

Enfin, la large majorité des 980 citoyens qui se sont exprimés voudraient que des contrôles de suivi soient effectués et publiés aussi bien en été qu’en avant et après saison, autrement dit au printemps comme en automne. La moitié des participants pense même qu’il serait préférable de donner accès à la qualité des eaux tout au long de l’année, y compris en période hivernale.

Les chiffres de participation et les résultats obtenus vont permettre à Surfrider Europe de renforcer son influence sur ces sujets, notamment en vue de la révision de la directive européenne aujourd’hui en vigueur.

Les 5 revendications portées par Surfrider Foundation Europe

Surfrider Foundation Europe fait au quotidien pression sur l’Union européenne (UE) et ses Etats-membres pour une meilleure protection du milieu aquatique et de ses usagers. A ce titre, la révision prévue en 2020 de la directive européenne qui régit la gestion de la qualité des eaux constituera un moment décisif. Il s’agira pour l’association de concrétiser tout un travail de plaidoyer politique mené en amont depuis la dernière révision datant de 2006.

Siégeant au sein d’un groupe d’experts de l’UE qui travaille sur la problématique de qualité des eaux, Surfrider Foundation Europe peut grâce aux chiffres de participation, se prévaloir d’une plus grande légitimité et représentativité. Les résultats de la consultation permettront, quand viendra la révision, d’appuyer et de compléter le positionnement de Surfrider, lequel s’axera notamment autour des 5 grandes revendications suivantes :

1. Une information plus large, plus accessible et mieux relayée pour des usagers plus impliqués sur les questions relatives à la gestion de la qualité des eaux ;

2. Une extension des paramètres contrôlés avec notamment l’intégration des pollutions physiques (déchets), chimiques (hydrocarbures, antibiorésistance, cosmétiques, médicaments, etc.) et environnementales (algues toxiques, méduses, cyanobactéries, poissons dangereux, etc.) ;

3. Une extension des zones et des périodes de surveillance au-delà des zones de baignades en avant et en après saison pour une meilleure prise en compte des activités et sports nautiques ;

4. Une anticipation des risques sanitaires et environnementaux à travers l’investissement dans la recherche et le développement de techniques novatrices permettant d’augmenter la fréquence et la rapidité des analyses ;

5. Une meilleure connaissance des pollutions, des risques sanitaires associés et des moyens de lutter contre, en améliorant la connaissance sur la topographie des plages, la prévention et la consultation des usagers et en développant des plans d’actions efficaces à suivre en situation de crise.

L’infographie complète


@