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Pour un Océan sans mégots

Organisée le 31 mai, la journée mondiale sans tabac rappelle les dangers du tabac, aussi bien sur notre santé que l’environnement. Cette année l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se concentre sur l’impact environnemental des cigarettes à travers un rapport « Le tabac, poison pour notre planète ». On fait le point sur les conclusions de ce rapport et le réel impact du tabac sur notre environnement.

Les mégots de cigarettes jetés par terre finissent en mer

Chaque année ce sont 4 500 milliards de mégots qui sont jetés par terre à travers le monde. Ce geste encore trop commun pour beaucoup est pourtant lourd de conséquences. Avec le vent ou la pluie, les mégots de cigarettes sont transportés jusque dans les égouts ou cours d’eau avant de finir leur couse dans l’Océan.

Le fléau des mégots ne se cantonne pas qu’aux villes, ils sont le déchet le plus retrouvé sur nos littoraux lors des collectes des Initiatives Océanes. En plus d’être l’ennemi public N°1 de nos plages, les déchets de l’industrie du tabac polluent sur toute leur durée de vie.

Pour sa culture qui utilise environ 200 000 hectares de terre par an, le tabac est un acteur de la déforestation qui impacte des écosystèmes entiers.

Le rapport de l’OMS retrace de la culture des plants de tabac, à la production, jusqu’aux déchets, les impacts de cette industrie sur notre environnement.

Les cigarettes, un vrai cocktail chimique

1 mégot pollue jusqu’à 500L d’eau, avec la quantité de mégots retrouvés lors des Initiatives Océanes en 2021, c’est l’équivalent de la consommation en eau sur 1 an de la population chinoise qui serait polluée.

Cette pollution à grande échelle n’est pas sans conséquence sur la vie marine qui se retrouve en contact avec un vrai cocktail de composés chimiques.

Les filtres des cigarettes posent deux problèmes majeurs. Tout d’abord une pollution plastique puisqu’ils sont composés d’acétate de cellulose, qui en contact avec l’eau se dégrade en micros et nano particules de plastique. Ensuite, une pollution chimique puisque une fois la cigarette consommée le filtre vient condenser plus de 2500 substances toxiques telles que l’arsenic, le mercure, l’ammoniaque, le plomb et la nicotine. Les mégots lorsqu’ils atteignent l’Océan déversent toutes ses substances chimiques toxiques. On les retrouve chez 70% des oiseaux marins. Ainsi l’INERIS classe les mégots comme déchet dangereux puisque écotoxique.

Mettre fin à la pollution aux mégots

Face à cette pollution on doit surtout ne jamais jeter son mégot par terre : il faut s’assurer de jeter sa cigarette à la poubelle ou dans son cendrier de poche que l’on a sur soi.

Rappelons qu’il est illégal de jeter un déchet par terre et que les pouvoirs publics sanctionnent d’une amende de 135€ le jet de mégot au sol.

De plus, pour réduire la présence des mégots dans l’espace public, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) soumet les mégots à la responsabilité élargie du producteur et impose une filière de collecte séparé de ces déchets. Cela implique, en application du principe pollueur payeur, que l’industrie du tabac paie une écocontribution à un éco-organisme en charge de la collecte et du traitement des mégots. Des cendriers de rue et une campagne de communication vont être déployé dans l’espace public.

Beaucoup reste encore à faire pour réduire la pollution du tabac sur toute sa durée de vie.

Le premier geste, pour protéger l’Océan et notre santé, est de jeter son mégot à la poubelle, pas par terre.

Pour mieux comprendre la pollution des mégots de cigarettes retrouvez l’infographie complète.

Découvrir l’infographie