Skip to main content

Il est temps que les entreprises cessent de commercialiser des plastiques à usage unique !

Fléaux de notre Océan, les plastiques à usage unique sont encore largement vendus en Europe, en dépit de la récente adoption par l’Union européenne d’une directive visant à les bannir de son territoire. Pourquoi une avancée environnementale si prometteuse se heurte -t-elle à de nombreux obstacles de la part des Etats-membres et entreprises? Toujours plus mobilisé sur cette problématique, Surfrider Foundation Europe appelle la Commission européenne à faire respecter la loi. 

En dépit de la directive européenne les interdisant, de nombreux plastiques à usage unique sont encore commercialisés dans l’Union européenne 

La Single Use Rebellion : une campagne européenne contre les plastiques à usage unique illégaux 

Saviez-vous que les plastiques à usage unique font partie des principaux déchets retrouvés sur nos plages et dans l’Océan ? Partant de ce constat, l’Union européenne (UE) a adopté en 2019 une directive visant à interdire certains produits plastiques à usage unique sur son territoire. Deux ans après son entrée en vigueur, Surfrider Foundation Europe s’est interrogé sur la mise en oeuvre concrète de cette législation. Une loi c’est bien, mais est-elle réellement appliquée ?

Pour le vérifier Surfrider Foundation Europe a lancé début septembre la Single Use Rebellion. Cette campagne a pour objectif d’interpeller les entreprises et les décideurs pour faire avancer l’application de la directive sur les Plastiques à Usage Unique dans les pays européens. 

Un bilan alarmant : les plastiques à usage unique sont encore commercialisés dans l’Union européenne 

Forte de la mobilisation de citoyens en France mais également dans d’autres pays de l’Union européenne (e.g. Espagne, Belgique, Bulgarie), la campagne Single Use Rebellion a pu dresser un premier état des lieux du respect de la directive pour bannir le plastique à usage unique de nos commerces. Parmi les plastiques à usage unique signalés, on retrouve notamment des couverts jetables, des pailles, des assiettes et des boites en polystyrène expansé. Véritable fléau pour l’environnement et pour l’Océan, il est urgent de les faire définitivement disparaître. 

Pourquoi trouve-t-on encore tant de plastiques à usage unique visés par la directive dans l’Union européenne ? 

Une loi européenne facilement contournable

En magasin ou en ligne, de nombreuses entreprises ne se privent pas de commercialiser ces plastiques à usage unique en dépit des normes européennes et de leur transposition nationale, au détriment de l’Océan. Nombre de pays européens n’ont pas encore finalisé leur transposition de la directive sur les plastiques à usage unique dans leur droit national. Dans ces pays-là, certaines entreprises – pas encore sanctionnables – continuent de produire et commercialiser les plastiques pourtant interdits par l’Union européenne plutôt que de se conformer à la directive. Et même dans les pays où la directive a été transposée au niveau national comme en France par exemple, on peut voir que les entreprises ne manquent pas d’astuces pour continuer à commercialiser ces plastiques. Trois stratégies de contournement ont été observées :

👉La vente de plastiques à usage unique biodégradables et/ou biosourcés, en les faisant passer pour des alternatives plus écologiques alors que les règles de restriction de l’UE s’appliquent sans équivoque aux bioplastiques.

👉 Profiter de la période transitoire pour écouler les stocks de plastique à usage unique existants, tout en rendant impossible la vérification du respect des conditions dans lesquelles cette période transitoire a été accordée.

👉Des arguments marketing pour laisser croire aux consommateurs qu’ils se voient proposer des alternatives aux plastiques à usage unique qui ne contribuent pas à la pollution plastique, respectent la législation environnementale en vigueur, ne contiennent pas de plastique et/ou ne sont pas à usage unique. On notera par exemple les mentions « réutilisable » plusieurs fois.  

Quelques exemples de mauvais élèves

Repéré chez Action, Gifi et Casino.

Surfrider Foundation Europe interpelle les entreprises et la Commission Européenne à l’occasion de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 

Surfrider Europe demande aux entreprises de cesser la commercialisation des plastiques à usage unique pour de bon 

La Semaine européenne de réduction des déchets (SERD) se déroule du 20 au 28 novembre 2021. Cet évènement est un coup de projecteur sur l’ensemble des projets et des initiatives qui visent à mieux consommer, mieux produire, prolonger la durée de vie des produits, et moins jeter.

A l’occasion de cet évènement, Surfrider Foundation Europe a souhaité interpeller les entreprises commercialisant encore les plastiques à usage unique visés par la directive européenne et rappeler que chacun de ces plastiques contribuent à une pollution qui détruit l’Océan de manière irréversible. Dans trois courtes vidéos, la communauté Surfrider Europe partage ce qu’elle a trouvé sur le terrain, en particulier les méthodes utilisées par les entreprises pour poursuivre la commercialisation des plastiques à usage unique visés par la directive européenne.

Il est urgent que les entreprises agissent maintenant pour réduire leur usage du plastique. Voici ce qu’elles peuvent faire :

👉 Arrêter de vendre des plastiques à usage unique,

👉 Vendre des alternatives durables, réutilisables, en vrac, zéro-déchet,

👉 Mettre en place des systèmes de consigne pour encourager le réemploi,

👉 Investir dans le futur et ne pas attendre le dernier moment pour participer à la transition vers le zéro-déchet.  

La Commission Européenne a été alertée de ces pratiques 

Avec le soutien de l’Alliance Européenne Rethink Plastic et le mouvement international Break Free From Plastic, la communauté Surfrider Foundation Europe a décidé d’interpeller la Commission européenne. Par cette lettre, elle souhaite partager ses observations et exprimer ses craintes quant à une implémentation défaillante de cette directive européenne pour laquelle elle se bat depuis de nombreuses années et qui est cruciale pour atténuer la pression du plastique sur les écosystèmes marins.

L’Océan mérite d’être protégé de la pollution plastique, et à ce jour, le compte n’y est pas. Le temps est venu de mettre en œuvre des actions concrètes !

Aidez-nous à diffuser le message le plus largement possible pour que les entreprises et cessent d’inonder l’Europe de plastiques à usage unique. 

Pour en apprendre plus sur la pollution plastique, consultez notre website.