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La saison balnéaire débute mais la qualité de l’eau s’améliore-t-elle ?

Le soleil, le sable fin, les vacances… Pas de doute, la saison estivale est bel et bien de retour. Les surveillants de baignade trouvent peu à peu leur place en haut des miradors et les parasols commencent à fleurir sur les plages, les lacs et les rivières d’Europe. Mais qu’en est-il de la qualité de l’eau près de laquelle baigneurs et pratiquants d’activités nautiques ont prévu d’aller passer leurs vacances ? Permet-elle d’y plonger en toute sécurité, sans risque à craindre pour la santé des usagers ?

Un rapport attendu…

Chaque année, la Commission Européenne (CE) et l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) publient leur rapport faisant état de la qualité des eaux de baignade côtières et intérieures en Europe. Ce rapport se veut la synthèse des comptes-rendus annuels des 28 Etats membres (plus Albanie et Suisse).

Pour la saison 2018, pas moins de 22 000 eaux de baignade ont été contrôlées. Cette année, l’AEE et la CE soulignent une tendance générale à l’amélioration de la qualité de l’eau en Europe avec 85,1% des sites de baignade classés en “Excellente Qualité”.

Une surveillance encadrée

Depuis 1976, la surveillance sanitaire de la qualité des eaux de baignade est réglementée par une Directive européenne. Révisé en 2006, ce texte a pour objectif de protéger la santé des usagers et des baigneurs par une surveillance bactériologique des eaux associée à une information qualitative auprès du public.

Basés sur la recherche de bactéries d’origine fécale (Escherichia coli et entérocoques) dans les eaux de baignade, les échantillons permettent de renseigner les décisionnaires et les usagers de la qualité de l’eau. La présence en grande quantité de ces bactéries dans le milieu témoigne d’une pollution provoquée par les eaux usées et/ou du bétail et peut avoir une incidence sur la santé humaine (gastro-entérites, otites, conjonctivites, etc.).

Tendances et décryptage

D’un point de vue général, la qualité des eaux de baignade s’est améliorée à l’échelle européenne si l’on se base sur les paramètres surveillés. Après analyse de ce rapport sorti le 6 juin dernier, voici les points importants à noter :

  • Avec plus de 11 000 zones répertoriées, l’Italie, la France et l’Allemagne comptabilisent la moitié des sites officiels ;
  • C’est en Italie et en Espagne que l’on a observé une augmentation des eaux de baignade de qualité insuffisante passant respectivement de 79 à 89 et de 38 à 50 ;
  • Une augmentation significative de 445 nouvelles zones de baignade identifiées en 2018 dont 229 rien que pour la Pologne ;
  • Une diminution globale des eaux de qualité insuffisante entre 2017 et 2018 passant de 294 à 182 sites ;
  • Un retrait significatif du nombre de plages enregistrées pour la France passant de 3379 à 3351 entre 2017 et 2018 malgré une tendance européenne à la hausse (+330 entre 2017 et 2018) ;
  • Seulement 13 pays ont des eaux de qualité excellente (Chypre, Malte, Autriche) supérieure à la moyenne européenne (85,1%) et 17 pays sont en dessous (Roumanie, Bulgarie et Pologne) ;
  • Une directive imposant aux Etats membres des mesures de gestion intégrées pour les zones de baignade où la qualité de l’eau est décrite comme insuffisante ou suffisante.

Information citoyenne

Afin d’être informé sur la qualité des eaux de baignade, le public peut avoir accès aux résultats des analyses directement sur le site de baignade (en saison et si la plage est référencée), en mairie, à l’office du tourisme mais également sur le site internet européen de l’AEE, sur les sites nationaux ou plus localement sur le site web de sa commune.

Notons qu’il existe également certaines applications développées plus localement par des gestionnaires permettant de connaitre en temps “quasi réel” la qualité des eaux de baignade. Le développement de ce genre d’outils promeut une meilleure gestion active et permet par le biais de notifications/alertes sur son smartphone de connaître l’état des eaux de baignade.

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