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La pollution chimique, grande oubliée de la surveillance sur la qualité des eaux de baignade

Coraux, poissons, planctons, crustacés ; c’est comme ça qu’on imagine les fonds marins, un monde profond et mystérieux, peuplé d’espèces animales et végétales en tout genre. Mais aujourd’hui, la biodiversité aquatique s’effondre, notamment sur les zones littorales qui subissent l’influence de nos rejets et résidus anthropiques dans le milieu depuis trop longtemps. Rappelons notamment qu’au cours des cinquante dernières années, la biodiversité marine a été réduite de moitié et que d’ici 2100, plus de la moitié des espèces marines seront au bord de l’extinction. Surfrider Europe met en lumière son combat contre la pollution chimique des océans à travers une vidéo animée qui se veut ludique et pédagogique.  

C’est quoi, au juste, la pollution chimique ?

Industrielle, mais aussi domestique, agricole et médicale, la pollution chimique a plusieurs provenances. Elle contamine les sols, les lacs et les rivières avant de finir dans l’océan et ainsi, nuit gravement à la vie sous-marine. Cette contamination est d’origine diverse et reflète pour la plupart malheureusement nos modes de vie. En premier lieu, elle résulte des transports : bateaux, camions, voitures et avions, chacun à sa manière consomme et rejette dans l’environnement des hydrocarbures. Ces derniers ruissellent sur les bassins versants et s’infiltrent dans les sols avant de rejoindre l’océan. La seconde source de pollution chimique provient des médicaments, à savoir que la France est aujourd’hui le 4ème consommateur mondial de ces produits. Caractérisés par une grande diversité de structure chimique et utilisés en grande quantité, ils se retrouvent souvent dans les eaux usées car non traités par les réseaux d’assainissement. La dernière source est agricole et due aux pesticides et engrais qui, souvent mal utilisés, pénètrent dans les sols et finissent eux aussi leur course dans les océans. Dangereuse pour la vie aquatique, la pollution chimique ne devrait pas être négligée sur les enjeux sanitaires ; les pratiquants d’activités nautiques et usagers de la mer se doivent d’être informés de l’exposition et des potentiels risques liés à la présence de ces substances dans le milieu naturel.

Un sujet au cœur des revendications de Surfrider Europe 

Forte de ses années d’expertise en la matière, Surfrider Europe souhaite rappeler l’importance de la prise en compte de ce type de pollution dans la surveillance des eaux de baignade, mais pas que. En tant que membre du groupe d’experts de la Commission Européenne sur les eaux de baignade et dans le cadre de la révision de la directive prévue en 2020/2021, Surfrider Europe souhaite faire entendre sa voix. Plusieurs revendications ont émergé, parmi lesquelles : l’intégration de nouveaux paramètres de suivi tels que la pollution chimique ! Aussi problématique soit-elle, elle ne fait toujours pas partie des critères inscrits dans la législation relative à la surveillance de la qualité des eaux de baignade, ceux-ci étant exclusivement concentrés autour de la pollution bactériologique.

A l’occasion de cette révision et comme dans chacun des combats qu’elle mène, Surfrider Europe n’agit pas seule. Un sondage est toujours en cours afin de mieux connaître votre profil d’usager de la mer. Chaque réponse sera précieuse et servira d’argument en vue de consolider le positionnement de l’association sur la révision de la directive Eau de Baignade. Baigneur, surfeur, kayakiste ou plongeur, chacun a son mot à dire !




Pour plus d’informations sur la pollution chimique, rendez-vous sur la page spécialement consacrée à la qualité de l’eau sur la plateforme Ocean Campus.


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