Et si ce week-end, tu en profitais pour revoir la routine bien-être de ta salle-de-bain ? Voici donc mes trucs et astuces pour avoir une bonne mine au naturel.

☣️ Ils sont mauvais pour la santé
Où quand cosmétique rime avec toxique.

Fin 2020, 60 millions de consommateurs passait au crible la formule de 160 produits de beauté. Le résultat ? 2/3 étaient épinglés, notamment en raison de composants néfastes pour la santé (allergène, irritant ou perturbateur endocrinien).

🛢️ Ils sont mauvais pour la planète
Où quand cosmétique rime avec chimique.

L’étude de 60 millions de consommateurs pointent aussi les composants polluants utilisés par l’industrie cosmétique. Parmi les plus courants, les microplastiques comme les silicones ou les "huiles minérales" issues de la pétrochimie. 

📦 Ils sont source de gaspillage
Où quand cosmétique rime avec plastique.

D’après une enquête menée par la marque Laboté et l’institut de sondage Ifop, près de 50% des sondées abandonnent un produit sans l’avoir terminé. Ce sont 4 tonnes de crèmes (l'équivalent 26 Tours Eiffel !) qui finissent à la poubelle chaque jour. Le pire ? Elles atterrissent le plus souvent dans la poubelle "classique", car seul 1 Français sur 3 déclare trier ses produits cosmétiques.

Lire les compositions des produits cosmétiques nécessite un talent rare de traducteur en anglo-chimico-latin, ce vocable si particulier mis au point par l’International Nomenclature of Cosmetic Ingredients.
Et ce n'est pas donné à tout le monde...

3 applis pour démystifier la composition des cosmétiques

Heureusement, d’autres maîtrisent parfaitement la langue et ont eu la brillante idée de développer des applis pour nous aider à y voir plus clair en scannant nos produits :
- Quelproduit développée par UFC Que-Choisir sur la base de 18 molécules estimées toxiques par l’association, 
- Yuka qui détaille la composition des produits pour justifier leur évaluation,
- INCI Beauty qui traduit la fameuse liste INCI de nos cosmétiques en une langue intelligible.

Le petit truc en + : plus il y a d’ingrédients et plus le produit est suspect.

"Je vous mets quelques échantillons ?"
Nous avons déja tous·te·s répondu "oui", trop heureux·ses de pouvoir tester ces multiples produits généreusement offerts... pour nous inciter à consommer plus.
Et ce n'est pas la seule aberration...

Pour chaque échantillon, tu n'as droit qu'à quelques gouttes de produits pour une quantité astronomique de plastique. Pas franchement la meilleure équation.

• Inverse donc la balance et vise les MAXI formats,
• Ou même même mieux, achète des cosmétiques sans emballage, en vrac. Tu peux aller faire un tour chez Lamazuna, un des pionniers du secteur.

J'adore la patisserie ! J'ai d'ailleurs un homonyme pâtissier un peu connu.
Coïncidence ? Je ne crois pas.

Tu ne le sais sans doute pas, mais comme en cuisine, en quelques recettes, tu peux devenir le ou la nouvelle meilleur·e pâtissier·e de la cosméto.

4 recettes simplissimes pour réaliser tes cosmétiques

👄 le baume à lèvres à l’huile de coco,

🌬 à toi l’haleine fraîche saveur citron ou menthe avec ce dentifrice à l’argile blanche,
☕️ c’est parti, pour une peau toute douce avec un exfoliant au marc de café,

🥥 et enfin, des cheveux soyeux avec un shampoing solide à l’huile de coco.

Idée reçu n°1 – Le fait maison n'est pas efficace

Plutôt que ce minuscule pot de crème, notre peau a surtout besoin de quelques aliments de base : beaucoup d’eau pour la souplesse, des fruits et légumes de saison pour les antioxydants, de l’huile pour les acides gras et quelques rayons de soleil pour la vitamine D.

Idée reçu n°2 – "Je n'ai pas le temps"

Contrairement à ce que les compositions voudraient nous faire croire, il ne faut pas 20 000 ingrédients pour faire un bon produit de beauté. Pour preuve : la peau de banane. Plutôt que de la jeter, saupoudre l’intérieur de quelques grains de sucre et sers-t-en pour masser délicatement ton visage. Et voilà un super soin gommant-nourrissant !

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, se recouvrir de produits nocifs pour notre peau (et la planète) ne date pas d'hier.

Au Ier siècle de notre ère, l’empereur romain Néron (qui pour le coup n'avait pas le nez creux) avait par exemple la lubie de s’éclaircir la peau avec de la céruse composée de carbonate de plomb (toxique), de se souligner les yeux avec du khôl contenant du plomb (très toxique) et de rehausser ses lèvres grâce à de la cinabre (hyper toxique).

Pour avoir la peau aussi blanche qu’une fleur de lys, la céruse reste la norme pendant des siècles, notamment durant le Moyen-Âge.

L’Époque Moderne trouve la parade avec deux produits : la poudre de riz, plutôt inoffensive, mais peu répandue et le « Blanc d’Espagne », dérivé du mercure, beaucoup plus fréquent et particulièrement corrosif.

Malgré les dénonciations récurrentes de praticiens médicaux, il faut attendre le XIXème siècle pour que la céruse et le mercure ne soient plus tendance.

En matière de toxicité, toutes les recettes de grands-mères (ou grands-pères) ne sont donc pas bonnes à prendre !