Même s’ils ont été interdits en 2020 en France et en 2021 en Europe, et que Surfrider n'y est pas pour rien, les cotons-tiges en plastique restent un  fléau pour l'Océan.

Cet été, je t'invite à jeter un oeil sur les plages. Les bâtonnets plastique que tu retrouveras ne sont pas des bâtons de sucettes. Ce sont des cotons-tiges.

Lors des collectes de déchets que nous organisons avec l’aide de bénévoles partout en Europe, les cotons-tiges font partie du top 10 des déchets ramassés :

• 88 327 cotons-tiges ramassés en 2019
• 47 622 cotons-tiges ramassés en 2020

Mis bout à bout, cela représente 40 terrains de foot ⚽.

On aurait pu espérer que l'interdiction de leur version plastique allait résoudre le problème, mais il n’en est rien.

Heureusement, il existe des alternatives !

Mais ne les blamons pas. Ici, on ne juge pas (ou si peu...).

Elles·ils ne savent sûrement pas que les stations d'épuration n'arrivent pas à les traiter et qu'elles·ils leur offrent un aller simple vers l'Océan.

Ce n'est pas tout.

Un objet qui n'est utilisé que quelques secondes est un problème. Sa fabrication nécessite ressources naturelles et énergie et sa dégradation dans l’environnement prendra plusieurs années.

NEXT !

Pas de panique, tu ne vas pas devoir renoncer à te nettoyer les oreilles à vie. C’est même un geste d’hygiène courant depuis l’Antiquité.

3 alternatives Made In France aux cotons-tiges

• L’Oriculi© (nom inventé par la marque zéro déchet Lamazuna) en bois de hêtre français a détrôné son ancêtre en bambou dans les salles de bain zéro déchet.
• L’Escurette, en bois des forêts de Brocéliande et inox médical, a fait le choix d’une fabrication artisanale.
• L’Ears360, la version la plus luxe, en silicone médical, est fabriqué dans les Yvelines et approuvé par les ORLs pour un nettoyage des oreilles dès 7 ans.

Tu ne le croiras ou pas, mais le meilleur ustensile pour nettoyer tes oreilles est gratuit, durable et tout le temps à portée de main : ton petit doigt.

C’est tellement évident qu’on l’avait presque oublié : le nom de notre petit doigt est un dérivé de auricula signifiant "oreille" en latin. Il est donc par définition, celui qui peut nettoyer notre oreille sans craindre de blesser le tympan !

Bonus musical : Parce que c’est bientôt la Fête de la Musique, un petit rap qui résume parfaitement toutes ces recommandations. (Je le répète : ici on ne juge pas)

À ce stade de la lecture, tu hésites encore. Tu crains que plus jamais tes oreilles ne brillent de mille feux sans cet intrépide explorateur ouaté du conduit auditif.

S’il était besoin de le rappeler et que tu doutais encore de cette équation : coton tige = LE MAL, rappelle-toi que les cotons-tiges ne veulent pas du bien à tes oreilles.

Une étude du Journal of Pediatrics publiée en 2017 faisait état de 263 338 enfants de moins de 18 ans, traités aux urgences aux États-Unis suite à un problème auditif en lien avec un coton-tige, entre 1990 et 2010. C’est environ 34 enfants par jour.

Voilà la vraie nature des « tiges de coton ouatées » comme l’appellent les Canadiens. Ils tassent au max le cérumen dont tu essaies de te débarrasser contre ton tympan, accroissant au passage le risque de bouchons, d’otites et autres maux.

Mimimaki, ange gardien de tes oreilles

Savais-tu que le cérumen de nos oreilles caucasiennes n’est pas de même nature génétique que celui des oreilles des Japonais ?

En 2006, une équipe de chercheurs japonais identifiait la variation génétique responsable de la différence de texture : sèche et floconneuse au Japon vs. grasse et humide chez nous.

Pourquoi s’intéresser à la nature du cérumen te demandes-tu ? C’est qu’au Japon, on ne rigole avec le nettoyage d’oreille, quasi élevé au rang d’art. Dénommé « mimikaki » (de « mimi », oreille et « kaki », nettoyage), il se pratique avec de petits sticks et surtout il est réalisé par quelqu’un d’autre. Pour cela, il faut poser sa tête sur les genoux de la personne qui prodiguera le soin et accepter de s’en remettre à sa dextérité. Le soin est tel que le plus souvent, on s’endort sans s’en rendre compte !