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Trinité-sur-Mer, France
A la Trinité-Sur-Mer, des opérations de dragage du port ont eu lieu en 2009 et en 2010. Ces travaux ont une incidence dramatique sur l'environnement.
L'immersion des vases issues des dragages a été réalisée entre Houat et la presqu'île de Rhys, dans une zone interdite au chalutage et donc un lieu privilégié pour la reproduction de la faune marine. Or des analyses de l'Inserm ont confirmé une contamination des vases au tributylétain (TBT, principe actif de l'anti-fouling).
En 1999, le Conseil Général du Morbihan a pris la décision d'immerger des sédiments issus des dragages des ports de plaisance dans la Baie de Quiberon.
De nombreux élus, citoyens et associations s'opposent avec virulence à cette immersion. En 2009, Surfrider Foundation Europe rejoint la mobilisation suite au commencement de la première phase de dragages du port de la trinité-sur-Mer.
En octobre 2009, lors du suivi des opérations de dragages l'IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) a pu constater que les vases extraites du dragage du port de la trinité étaient contaminées.
Jean louis Borloo alors Ministre de l'Ecologie et le Président du Syndicat Mixte des ports de plaisance du Morbihan décident de suspendre les opérations de dragage et d'immersion des vases du port de la Trinité entre le Grand Mont et l'Ile d'Houat. SFE rejoint alors la mobilisation au côté de l'association SEMAPHORE et d'une vingtaine d'associations afin de demander l'abandon définitif de cette zone comme lieu de déversement de ces "vases".
Malgré cela, un mois plus tard, la préfecture annonce la deuxième phase de dragage pour le 15 janvier 2010 et le déversement de vases extraites dans la baie de Quiberon. La contestation va alors prendre de l'ampleur. Au côté du collectif d'associations, nous avons ainsi cosigné un communiqué de presse, lancé un appel à la mobilisation, participé à une réunion d'information sur les enjeux de ces opérations de clapage dans la baie de Quiberon ainsi qu'à une manifestation à Vannes sur le thème "la mer n'est pas une poubelle". La délégation dont nous faisons partie a également été reçue au ministère de l'Environnement.
Une lettre ouverte adressé au Préfet par les associations ayant lancées l'appel à mobilisation demande une nouvelle fois "la suspension de l'autorisation donnée en août 2008 au Syndicat Mixte des Ports du Morbihan pour la seconde tranche, en attendant des analyses complémentaires sur les sédiments de la zone concernée."
Leur ténacité a finalement abouti le 27 Février 2010 à la ratification d'un arrêté préfectoral demandant des analyses complémentaires des boues de dragage, arrêté trop tardif pour les associations de défense qui ont constaté une accélération du chantier avant la publication de cet arrêté. Les zones les plus polluées ont déjà été exploitées selon l'Ifremer effaçant toutes les preuves et les vases contaminées ont été déversées en baie de Quiberon dans la foulée !
SFE suit de près ce dossier aux côtés de l'association Sémaphore, très impliquée dans le suivi des opérations. Un combat qui a abouti en Juillet 2010 à la publication d'un schéma de référence des dragages. Pour chaque dragage au moins deux solutions devront être proposées dont une à terre. Toutefois, les associations de protection réclament toujours l'exclusion des côtes des zones d'immersion dont l'objectif est d'obtenir un bon état écologique des littoraux pour 2015 date de l'entrée en vigueur de la nouvelle directive européenne.
Fin février 2012, le Président du Conseil Général du Morbihan et le Président du Syndicat Mixte ont annoncé l'abandon de tout déversement des boues portuaires, provenant du dragage du port de la trinité, dans la Baie de Quiberon.
Si aujourd'hui, les opérations sont terminées, nous devons rester vigilants. Mais surtout, il faut désormais trouver des alternatives à ces opérations de clapage, dont les risques pour l'environnement sont bien trop importants.